Suite des traditions que la famille Von Trapp nous permet de découvrir !
Troisième tradition : Le Saint de l'année
"Le premier janvier, une nouvelle année commence ; le premier dimanche de l'Avent, la nouvelle année de l'Église commence. Le samedi qui précède le premier dimanche de l'Avent a donc quelque chose du caractère d'une veille de Nouvel An. Une des vieilles coutumes est de choisir un saint patron pour la nouvelle année de l'Église."
Le samedi soir en question la famille se réunit et choisit autant de saints que de membres de la famille, en fonction d'un thème.
"Une année, par exemple, nous avions tous les différents Pères de l'Église, une autre année, nous n'avons choisi que des martyrs ; puis, à nouveau, uniquement des saints du Nouveau Monde. Pendant la guerre, nous avons choisi un saint de chaque pays en guerre."
"Les noms choisis sont remis à la calligraphe de la famille (…). Elle écrit les noms des saints en caractères gothiques sur de petites cartes. Elle écrit ensuite le nom de chaque membre de la famille sur une carte individuelle et remet les deux jeux à la mère. Maintenant tout est prêt.
L'après-midi du premier dimanche de l'Avent, à l'heure des Vêpres, toute la famille se réunit dans le salon. La couronne de l'Avent est suspendue au plafond par quatre rubans rouges, le cierge de l'Avent est posé au milieu de la table ou sur un petit support au-dessus de la table.
Le père allume solennellement une bougie sur la couronne de l'Avent et, pour la première fois, la grande bougie de l'Avent. Puis il lit l'Évangile du premier dimanche de l'Avent. "
Après cela, le chant de l'Avent est entonné pour la première fois. Nous reviendrons sur ce thème des chants de l'Avent.
"Vient alors le moment où la mère fait le tour de la famille avec un bol contenant les petites cartes portant les noms des nouveaux saints. Chacun tire une carte et la met dans son missel. Ce saint sera invoqué chaque matin après la prière du matin. Chacun doit se renseigner et étudier l'histoire de la vie de son nouvel ami, et à un moment donné, au cours de l'année à venir, il racontera tout à la famille. …"
4e tradition : l'enfant Jésus
Puis vient un autre moment passionnant. Une fois de plus, la mère apparaît avec le bol, qui contient cette fois, les morceaux de papier portant les noms des membres de la famille
soigneusement enroulés, dissimulés.
"Le nom que vous avez tiré au sort est maintenant entre vos mains. A partir de ce jour et jusqu'à Noël, vous devez lui rendre le plus de petits services possible. Vous devez lui offrir au moins une surprise chaque jour, mais sans jamais vous faire prendre. Cela crée une merveilleuse atmosphère de suspense joyeux, de gentillesse et de prévenance. Peut-être découvrirez-vous que quelqu'un a fait votre lit ou ciré vos chaussures ou vous a informé, d'une écriture déguisée sur une image sainte, "qu'un rosaire a été récité pour vous aujourd'hui" ou qu'un certain nombre de sacrifices ont été offerts. Cette nouvelle relation est appelée Christkindl (Enfant Jésus) dans l'ancien pays, où les enfants croient que l'arbre de Noël et les cadeaux qui se trouvent sous lui sont apportés par l'Enfant Jésus Lui-même.
La beauté de cette coutume est que la relation est réciproque. La personne dont j'ai tiré le nom et qui est sous ma garde devient pour moi le petit Enfant Jésus sans défense dans la crèche. En accomplissant ces nombreux petits actes d'amour et de considération pour quelqu'un de la famille, je les fais en réalité pour l'Enfant de Bethléem, selon la parole : « Et celui qui reçoit en mon nom un tel petit enfant, me reçoit moi-même » (Mt 18, 5). C'est pourquoi cette personne particulière devient mon Enfant Jésus. En même temps, je suis aussi l'Enfant Jésus pour celui dont je prends soin, car je veux imiter le Saint Enfant et lui rendre tout ces petits services dans le même esprit qu'Il le faisait dans cette petite maison de Nazareth, quand, enfant, Il servait Sa Mère et Son père adoptif avec un amour et une dévotion similaires.
Au cours de ces semaines, on entend souvent les enfants s'exclamer : « J'ai eu un merveilleux "enfant Jésus" cette année ! » ou bien : « Mon Dieu, j'ai oublié de faire quelque chose pour mon "enfant Jésus" et c'est déjà l'heure du dîner ! » C'est une coutume très agréable, qui contribue beaucoup au véritable esprit de Noël et qui mérite d'être largement répandue. "
Maria évoque ensuite la tradition de la lettre à l'enfant Jésus, comportant ses bonnes résolutions pour l'Avent et les cadeaux désirés, lettre déposée au bord de la fenêtre pour que les anges gardiens puissent les porter au ciel, et enfin celle du calendrier de l'Avent sur laquelle je ne m'étends pas car elle est plus classique chez nous.
La suite la prochaine fois.
Cartes à retrouver dans cet article
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